LA TELEPATHIE

Publié le par Lavoine kathia

LA TELEPATHIE

Il est certain que la télépathie fait partie des phantasmes populaires, qu’elle est très présente dans la littérature et les séries télévisées. Mais la question est de savoir si l’être humain possède naturellement en lui cette capacité ou soit en mesure de la développer.

On sait que de nombreuses études ont été réalisées sur le sujet. Les Russes, en particulier, s’y étaient intéressés de près, à une époque où ils cherchaient des moyens de transmettre des données secrètes en temps de guerre. Toutefois, les résultats n’ont jamais été très concluants et le projet finalement abandonné. Les chercheurs pensent maintenant à des modes d’interconnexion entre le système nerveux humain et les ordinateurs. Cela va sans doute ouvrir de nouvelles perspectives et l’avenir nous le dira.

Pour l’instant, en fonction de nos connaissances actuelles, cela ne signifie pas pour autant que la télépathie n’existe pas. Personnellement j’ai vécu quelques expériences troublantes que je n’ai toutefois pas pu reproduire volontairement. Je suis certaine que, comme moi, beaucoup de personne pense avoir vécu des expériences télépathiques. La plupart du temps la télépathie peut s’expliquer par de simples facteurs psychologiques. Elle est le plus souvent une forme de clairvoyance. Jusqu’à présent personne n’a encore pu prouver de manière scientifique qu’il était possible d’utiliser sciemment la télépathie. On sait que la télépathie ne fonctionne pas comme les ondes radios et que la distance n’a aucune importance. Ce n’est pas non plus contrôlable par la personne réceptrice ou émettrice. Cela arrive, un point c’est tout ! Par exemple si l’on a des rapports très forts avec une personne, on peut ressentir que cette personne traverse des difficultés et cela ne s’explique pas rationnellement. On sait également que la télépathie est plus fréquente à l’état de sommeil, de transe ou encore d’hypnose.

Voici un exemple intéressant, fourni par le docteur Walter Bruse de Micanopy, Floride et relaté dans le livre de Dean Radin « La conscience invisible ».

Le jeudi 27 décembre dernier (nous sommes en 1884) je suis revenu de Gaines-ville et j’ai regagné mon orangeraie proche de Micanopy. J’y habite une simple maison en bois de trois pièces, où je passe le plus clair de mon temps lorsqu’il faut s’occuper des cultures. J’étais seul ce jour-là et, fatigué par mon voyage, je me rendis au lit vers 6 heures.

Comme d’habitude, j’allumai la lampe de chevet et je me mis à lire. Peu après, me sentant somnolent, j’éteignis et je m’endormis. Je suis certain de n’avoir pas dormi très longtemps. Je me suis réveillé tôt dans la nuit avec l’impression de l’avoir été intentionnellement par quelqu’un. J’ai d’abord pensé qu’on était en train de me cambrioler, mais j’ai pu voir que les deux autres pièces, dont les portes étaient restées ouvertes, étaient vides. D’ailleurs, il n’y avait rien à voler dans cette cabane ! Je me suis tourné sur le côté pour me rendormir, mais j’ai immédiatement senti une présence dans la pièce, et non pas celle d’une personne vivante, mais plutôt… « Spirituelle ». Cela fera sans doute sourire. Je ne peux cependant que raconter les faits tels qu’ils me sont arrivés : il m’est impossible de mieux décrire ce que j’ai ressenti. Il n’y avait rien de commun entre cette sensation et les rêves que j’avais fait auparavant. J’étais en même temps frappé d’une peur superstitieuse. Comme si quelque chose d’étrange et d’effrayant allait arriver. Je me suis bientôt rendormi, ou, du moins, je suis devenu inconscient de mon environnement. J’ai alors vu deux hommes engagés dans une échauffourée : l’un d’eux est tombé, gravement blessé – l’autre a instantanément disparu. Je ne voyais pas la blessure de l’homme à terre, mais je savais qu’il avait la gorge ouverte. Je n’ai pas reconnu mon beau-frère. Il était étendu, pieds joints, les mains sous lui, la tête tournée vers la gauche. Je l’ai regardé attentivement, cherchant à trouver qui il était, car je savais que je le connaissais sans pouvoir l’identifier. Je me suis retourné et puis j’ai vu ma femme, assise non loin de lui. Elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas partir avant qu’on prenne soin de lui.

(Ma femme m’avait écrit quelques jours auparavant, me disant qu’elle viendrait un ou deux jours plus tard, et j’attendais une lettre ou un télégramme me disant quand je devais aller la chercher à la gare). Mon attention a été attirée par l’endroit où se trouvait le mort. Il semblait être couché sur une estrade surélevée, entourée de chaises, de bancs et de bureaux, ressemblant à une salle de classe. Une foule, composée surtout de femmes qu’il me semblait connaître, restait dehors de la pièce. Mon rêve a pris fin à ce moment-là.

Vers minuit, je me suis réveillé de nouveau. Je me suis levé, j’ai été voir à la porte s’il pleuvait, je suis retourné à mon lit et y suis resté jusqu’à l’aube, sans pouvoir me rendormir. Je pensais à mon rêve qui m’avait fait forte impression, bien que la sensation de peur superstitieuse se fût estompée.

J’ai reçu une lettre de ma femme au bout d’une dizaine de jours seulement. Elle racontait la mort de son frère, m’ayant écrit le lendemain du drame ; la lettre avait mis du temps à me parvenir parce qu’elle avait été mal adressée. Son récit était d’une conformité remarquable avec mon rêve. Mon beau-frère assistait à une fête de mariage à la gare de Markham, dans le comté de Fauquier, en Virginie. Il s’était rendu dans un magasin juste à côté, pour voir un jeune homme, tenancier de bar. Puis il s’était disputé avec lui. Il était ressorti en tournant le dos à l’homme, qui l’avait suivi et, sans un mot de plus, lui avait délibérément tranché la gorge. Mon beau-frère portait comme dans mon rêve, son pardessus, le col remonté, et le couteau s’était enfoncé jusqu’à l’os. On l’avait transporté dans le magasin et étendu sur un comptoir, à côté d’un bureau et d’une vitrine. Il avait rapidement perdu conscience, à cause de l’hémorragie. L’assassinat avait eu lieu tôt dans la nuit du jeudi 27 décembre, mais la mort n’était survenue que le samedi à l’aube.

Ce qui rend ce cas particulièrement frappant est que la belle-sœur du docteur Bruce, Mrs Stubbing, alors en visite chez son cousin du Kentucky, avait eu au même moment un rêve semblable, qu’elle a aussi retranscrit.

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